- francophone
-
1 ♦ Qui parle habituellement le français, au moins dans certaines circonstances de la communication, comme langue première ou seconde. Les Africains francophones.♢ (En parlant d'un groupe, d'une région) Dans lequel le français est pratiqué en tant que langue maternelle, officielle ou véhiculaire (même si les individus ne parlent pas tous le français). La communauté francophone. La partie francophone de Montréal. La Suisse francophone. ⇒ romand. Université francophone d'Alexandrie.♢ N. (surtout au plur.) Personne appartenant à une telle communauté. Les francophones de Belgique (⇒ wallon) , de Louisiane (⇒ cajun) , du Canada (⇒ acadien, québécois) .2 ♦ Relatif à la francophonie. La littérature francophone.francophoneadj. et n.d1./d Qui parle habituellement le français comme langue maternelle, officielle ou véhiculaire (au moins dans certaines situations de communication). Les Africains francophones.|| Subst. Les francophones belges.— Les francophones hors Québec: les Canadiens francophones autres que les Québécois.d2./d (En parlant d'un groupe, d'une région.) Où le français est en usage même si tous les individus ne le pratiquent pas. La minorité francophone de l'Ontario.|| Qui est d'expression française. Les littératures francophones. Communautés francophones.d3./d Relatif à la francophonie (sens 2). Sommet francophone.— Espace francophone: ensemble constitué par les pays et les gouvernements ayant le français en partage (V. encycl. francophonie).⇒FRANCOPHONE, adj. et subst.(Celui, celle) qui parle le français. Avec Murat, Gérard de Nerval est, de tous les francophones, celui qui a le mieux occupé Naples (LARBAUD, Journal, 1932, p. 265).— [En parlant d'une collectivité] Dont la langue officielle ou dominante est le français. Les pays francophones d'Europe et d'Afrique (Agences presse, 1962, p. 4).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. [Av. 1900 trad. J. Deniker's Races of Man, iii, 508 ds NED Suppl.2 : In Canada 2/3 of the white population are Anglophones, and the rest Francophones]; 1932 (Lar. 20e). Composé des élém. franco- et -phone. Fréq. abs. littér. :5.
DÉR. Francophonie, subst. fém. Ensemble de ceux qui parlent français; plus partic., ensemble des pays de langue française. Gabriel (...) pérorait devant une assemblée dont l'attention semblait d'autant plus grande que la francophonie y était plus dispersée (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 155). L. V., unanimement apprécié dans toute la francophonie par l'originalité et la valeur de ses reportages (VR, 7 sept. 1969 ds GILB. 1971). — []. — 1re attest. 1959 (QUENEAU, loc. cit.); du rad. de francophone, suff. -ie.
BBG. — DUB. Dér. 1962, p. 70. — HENRY (A.). Francophonie et francité autrefois... aujourd'hui. In : H. (A.). Automne. Paris-Gembloux, 1977, pp. 331-353 (s.v. francophonie). — PIRON (M.). Francophonie et francité. B. de l'Ac. royale de lang. et de litt. fr. 1970, t. 48, pp. 136-151 (s.v. francophonie).francophone [fʀɑ̃kɔfɔn] adj. et n.ÉTYM. 1880, O. Reclus (→ cit. 1), rare av. 1930; répandu v. 1960 avec francophonie; de franco-, et -phone.❖1 Qui concerne la langue française dans tous ses emplois géographiques. — (Personnes). Qui parle habituellement ou fréquemment le français, au moins dans certaines circonstances de la communication sociale, soit comme langue maternelle, soit comme langue étrangère de caractère institutionnel ou véhiculaire. || Les Africains francophones. || Antillais francophones et créolophones.1 Nous mettons aussi de côté quatre grands pays, le Sénégal, le Gabon, la Cochinchine, le Cambodge dont l'avenir du point de vue « francophone » est encore très douteux, sauf peut-être pour le Sénégal. Par contre, nous acceptons comme francophones tous ceux qui sont ou semblent destinés à rester ou à devenir participants de notre langue : Bretons et Basques de France, Arabes et Berbères du Tell dont nous sommes déjà les maîtres. Toutefois nous n'englobons pas tous les Belges dans la « francophonie » (…)Onésime Reclus, France, Algérie et Colonies, p. 422-423, cité par Maurice Piron, in l'Ethnie française, avr. 1981.2 Le mot a mis bien du temps à s'imposer. En 1905 (…) le pasteur Arnold Rey, de Liège, dans son évaluation des parlants français, employa le mot francologue (…) francophone émerge vers 1930, et francophonie en 1962 (…)♦ (En parlant d'un groupe, d'une région). Dans lequel le français est pratiqué en tant que langue maternelle, officielle ou véhiculaire (même si les locuteurs individuels ne parlent pas tous le français). || Le Maghreb est francophone. || L'Afrique francophone et l'Afrique anglophone. || La partie francophone de Montréal.♦ N. (surtout au plur.). Personne appartenant à une telle communauté. || Les Francophones de Suisse, de Côte-d'Ivoire.3 Aujourd'hui, 14 juillet, (à Singapour) réception traditionnelle. Les Français, nos amis malais et chinois, les Belges, les Suisses, les francophones.Malraux, Antimémoires, Folio, p. 384.2 Rare. Qui parle le français (en tant que langue étrangère apprise et occasionnellement employée).4 — Si c'était pas la Sainte-Chose, dit Gabriel, en tout cas, c'était bien beau.— Sainte-Chose ? ? ? Sainte-Chose ? ? ? demandèrent, inquiets, les plus francophones d'entre les voyageurs.— La Sainte-Chapelle, dit Fédor Balanovitch. Un joyau de l'art gothique.R. Queneau, Zazie dans le métro, p. 123.3 Relatif à la francophonie, aux usages du français dans le monde. || Centre international d'études francophones. || Littératures francophones.❖DÉR. Francophonie.
Encyclopédie Universelle. 2012.